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Tinker Board 2 : Asus met à jour son concurrent du Raspberry Pi

L’arrivée d’une seconde génération de carte de développement grand public chez Asus montre la persévérance du taïwanais face à la domination du Raspberry Pi.

Le monde des nano-ordinateurs façon Raspberry Pi (les SBC, pour Single Board Computer) profite d’une actualité très riche depuis quelques années, mais c’est souvent le cas de marques mineures. Aussi il faut relever quand un acteur majeur comme Asus lance un nouveau modèle avec ses Tinker Board 2 et 2S, deux cartes qui viennent prendre la relève de son premier modèle lancé en 2017.

De dimensions similaires à un Raspberry Pi 4, les Tinker Board 2 et 2S – qui ne diffèrent que par l’adjonction de 16 Go de stockage eMMC sur cette dernière – profitent d’un nouveau processeur : l’ancien Rockchip RK3288 est remplacé par le RK3399, plus puissant. Quoi que gravé lui aussi en 28 nm, ce dernier est plus complexe – CPU à architecture big.LITTLE avec deux Cortex-A72 et quatre A53 contre un simple quatre cœurs A17 pour son aïeul –, il gère plus de RAM (jusqu’à 4 Go) et son GPU intégré, le Mali T860 est jusqu’à 30% plus performant. Quoique datant de 2016, le RK3399 offrira donc un bon saut de performances par rapport à l’ancienne génération – Asus promet 50% en moyenne.

La connectique USB est riche sur les cartes, avec pas moins de quatre prises à la norme USB 3.2, trois au format USB A et un au format USB C. Il faudra par contre toujours utiliser un chargeur classique (jack 5.5 12-19V) et non de l’USB C comme sur les Raspberry. Pour le stockage, les deux cartes profitent d’un emplacement Micro SD, la norme pour les SBC.

On profite toujours du Wi-Fi et d’une prise RJ45 gigabit, mais point de double micro-HDMI, mais une vraie prise HDMI plein format, ce qui est une bonne chose : le double écran est utile pour les postes de travail, il s’agit ici d’une carte de développement, bidouillage, etc. La praticité et la robustesse d’un HDMI plein format paraît plus pertinente. Comme sur les précédentes moutures, les Raspberry Pi et la plupart des SBC, on retrouve évidemment les 40 broches GPIO pour interfacer d’autres éléments.

S’il reste à voir comment va réagir la communauté, quasi omnibulée par le Raspberry Pi 4, il est non seulement bon de voir de la concurrence, mais surtout de la persévérance : trop fréquents sont les industriels qui jettent l’éponge après une seule itération. Asus poursuit son effort et promet même, côté logiciel, le support de distributions GNU/Linux (Debian 9) et d’Android (10) et s’engage sur des mises à jour régulières.

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